NUMÉRO 1

Découvrez nos différents articles dans ce numéro 1ᵉʳ janvier 2025

CONSOMMATION DE CANNABIS : CERTAINS DANGERS
Par Christian VI., PH.D.
Éditorial : “Améliorer nos conditions de vie et notre environnement”.
La Gaspésie
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a large rock in the middle of the ocean
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Leçon de sociologie
Histoire fictive :
L'ombre et la lumière
Rubrique : l’Univers du cœur.: Le bon vieux temps
A woman sitting in a chair with a microphone
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Notre défi : “Améliorer nos conditions de vie et notre environnement”.

Dans cet éditorial, nous aborderons l’amélioration de notre condition de vie. Il s’agit d’une grande réflexion sur l'humanité et l'environnement. Quand nous parlons de conditions de vie, nous faisons référence à celle des êtres humains, sans distinction ni exclusion. Nous voulons parler de l’humain comme des entités semblables à qui l’on devrait souhaiter donner le même traitement. Nous ne disons pas nos conditions de vie, comme s'il s'agissait des individus à biologie différente. Mais nous disons notre condition de vie pour montrer que ces individus se trouvent dans le même bateau et sont semblables. D'emblée, nous ne voulons pas créer de différenciation ou de hiérarchisation entre les humains par rapport à leurs lieux de résidence, de leur taille, de leur morphologie ou de la couleur de leur épiderme. En fait, ce que nous voulons toucher, c'est la construction d'un monde plus juste où l'environnement serait au centre de nos décisions. Cependant, qu'est-ce qui nous a rendus au bord du gouffre ? Qu'est-ce qui a poussé les humains à l'exploitation excessive de leur planète ? Comment sommes-nous arrivés à considérer d’autres individus comme inférieurs ? Nous entamerons cette réflexion en nous dépouillant de tout préjugé, de toute idée préconçue. Nous allons faire table rase et essayer de penser en humain responsable.

La destruction de notre environnement semble provenir, dans une certaine mesure, de notre considération pour nos semblables. Le désir de tout posséder et de mieux vivre que les autres a conduit à l'exploitation de ces derniers et de leur environnement. Pour y arriver, les exploiteurs se sont transformés en rapaces et en dominateurs. Que nous apprend l'histoire du monde ? L'histoire du monde est une histoire de conquêtes, de guerres, de dominations. La première arme utilisée semble idéologique. Un monde sans idéologie qui divise ne serait-il pas meilleur pour l’humanité ? Les idéologies religieuses, économiques, sociales, raciales créent des inégalités de toutes sortes. Pensons aux idéologies qui ont fait apparaitre la notion de race et la classification qui s'ensuit. Des millions de personnes ont été déplacées, tuées, exploitées, traitées déloyalement. La théorie classificatoire a été mise sur pied pour légitimer cet état de choses. Évidemment, la théorie a été construite pour favoriser son constructeur et le placer comme un supérieur. La dévastation de l'environnement qui s'ensuit par la domination de ce dernier est une bonne chose pour lui-même, pense-t-il. Ce créateur de théorie s’est senti fort et intelligent, sans jamais prendre conscience que cette domination a été faite sous la base de l’hypocrisie, de sournoiserie, d’égoïsme, de complot et de coups bas. Pour formater ce complot, plusieurs dirigeants se sont réunis pour décider de séparer, d’envahir et de capturer d'autres personnes. Même si des fois, ils font la guerre entre eux, quand il s'agit d'exploiter ceux qu'ils déclarent inférieurs, ils s'unissent. Ainsi, ils se sont unis pour kidnapper, séquestrer et expatrier des gens qui vivaient en paix, ils l’ont fait sournoisement, sans annoncer qu’ils étaient en guerre contre ces nations. Ils ont fait semblant qu'ils étaient venus en paix. Ces profiteurs ont qualifié leur comportement d'intelligent. Pour certains, la conférence de Berlin (réalisée à Berlin du 15 novembre 1884 au 26 février 1885) est classée comme la plus grande imposture et le début du plus vaste complot de destruction contre l’humanité et l’environnement.

Les droits que ces nations signataires se sont donnés ont conduit à la colonisation, l’esclavage et la destruction de notre belle planète. Même si (après plusieurs centaines d’années de colonisation) les envahisseurs se sont entendus pour déclarer l'indépendance de quelques nations colonisées, ils se sont arrangés pour les maintenir dans une forme sournoise de colonisation. Ils ont produit des accords pour contrôler le pouvoir politique, l’économie et les ressources des nations envahies. Le colonialisme semble continuer sous d’autres formes. Plus d’un parle de néo-colonialisme. Alors, l’environnement continue de payer le prix par l’exploitation excessive, manipulatrice et illégale des ressources des autres. Toutes sortes de stratagèmes sont utilisées. Des bases militaires sont établies pour protéger ces pays, on leur offre de l’aide économique, on veut entrainer leurs armées, leur montrer la démocratie, etc. Quelle contradiction ! On aurait pu comprendre que ce sont ceux qui possèdent les ressources qui auraient pu aider ceux qui n’en ont pas. Ceux qui se disent supérieurs pensent qu'ils peuvent faire croire n'importe quoi à ceux qu'ils considèrent inférieurs. De plus, des essais de toutes sortes se font sur le territoire de ces anciennes colonies sans tenir compte de leur population et de l’environnement. Ils vont même déclarer qu'ils possèdent des territoires d'outre-mer. Même si ces territoires sont occupés par d'autres peuples. De toute manière, les habitants de ces pays sont considérés en bas de l’échelle des « races » par les constructeurs de ces théories de classification.

Y aura-t-il de l’espoir pour l’humanité et l’environnement ? L’humanité et l’environnement n’ont pas le choix de vaincre leurs destructeurs s’ils doivent continuer d’exister. Des gens de toutes sortes essaient par des moyens non létaux de reconstruire et de sauver ce qui reste. Des scientifiques humanistes, des ouvriers, des cadres, des chômeurs, hommes et femmes veulent notre survie et celle de notre planète, s’efforcent d'améliorer les choses. De toute évidence, la sauvegarde de l’humanité devra l’emporter sur la destruction et le génocide. La conservation de l’environnement l’emportera sur l’exploitation excessive et la destruction de notre milieu naturel. Le bien-être de l’humanité devra l’emporter sur toute hérésie insensée qui exclut l’humain de la donne. L’humanité devra vaincre. L’amélioration des conditions de vie de l’humanité et de notre planète est possible. Nous vaincrons !

CHRISTIAN VI.

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Éditorial

La Gaspésie

Un joli petit oiseau

Le rocher percé

Le rocher percé. Magnifique

CONSOMMATION DE CANNABIS : CERTAINS DANGERS
Par CHRISTIAN VI., PH.D.

Plusieurs personnes associent le cannabis aujourd’hui à la relaxation, au plaisir, au calme. On en parle comme d'une drogue douce. D’ailleurs, dans certains pays et états du monde, le cannabis et ses dérivés sont légalisés. Dans certains endroits, ce sont des sociétés d’État qui s’occupent officiellement de la distribution et de la vente du cannabis. Les jeunes comme les adultes en consomment. L’enquête canadienne sur le cannabis a révélé qu'« en 2023, 43 % des jeunes ont déclaré avoir consommé du cannabis au moins une fois au cours des 12 derniers mois »1. Cette substance est-elle sans aucun danger pour les jeunes ? Devrait-on se préoccuper de la légèreté avec laquelle ce produit est utilisé ? Le but de cet article, ce n’est pas de mettre mal à l’aise ou de culpabiliser ceux qui consomment déjà du cannabis. Nous voulons simplement examiner un constat scientifique sur les effets de la consommation du cannabis.

Malgré sa popularité, le cannabis peut être néfaste pour les jeunes. Selon le 'Canadian Cannabis Clinic', « l’intoxication aiguë au cannabis a été associée à des déficits de la concentration attentionnelle, du traitement de l’information, de la coordination motrice et du temps de réaction »2. En d’autres mots, une personne dans une telle situation a les facultés affaiblies. Un jeune qui a fumé du cannabis et qui est intoxiqué ne devrait pas conduire une voiture. S’il conduit, il le fait avec les facultés affaiblies. Son manque de concentration et la somnolence diminuent sa vitesse de réaction. Donc, il peut frapper facilement un obstacle ou une voiture qui s’immobilise rapidement. De plus, il a un problème de coordination motrice. Donc, choisir la bonne direction, coordonner les mouvements du bras et du pied peut devenir un casse-tête pour celui qui est intoxiqué. Quand on examine l’état d’une personne intoxiquée au cannabis, elle constitue un danger pour les autres sur la route. Des gens qui rentrent tranquillement chez eux après leurs activités quotidiennes peuvent constituer des victimes de la route en présence d’une personne intoxiquée au cannabis. De ce fait, le consommateur de cannabis qui conduit représente un danger pour lui-même et pour les autres.

De plus, un jeune qui arrive à l’école et qui ne peut pas se concentrer pour apprendre perd une bonne partie de la matière étudiée. Il peut avoir de la difficulté à comprendre les activités qui se déroulent en classe. Il peut également constituer une distraction pour les autres à cause du comportement résultant de son intoxication. Au lieu d’être quelqu’un qui motive, il peut être un objet de démotivation pour les autres. De toute évidence, l’intoxication aiguë au cannabis a un impact néfaste sur la motivation, sur la concentration et à long terme sur le rendement scolaire. Nous parlons de la consommation du cannabis pour un jeune à l’école ou à l’université. Le problème que nous venons de décrire est le même pour une personne qui se présente au travail en état d’intoxication par le cannabis. Imaginez un conducteur de bus qui fume son joint avant d’aller travailler et une personne qui travaille dans la sécurité qui prend un joint avant son quart de travail. Alors que ces deux personnes doivent constamment rester alertes en travaillant. Voyez-vous le danger?

Qu’en est-il de l’usage régulier ou à long terme du cannabis ? Le "Canadian cannabis Clinic" déclare que « l’usage régulier à long terme ayant débuté à l’adolescence a été associé, lui, à des troubles de l’attention, de la mémoire et de l’apprentissage verbal »3. Tout cela prouve que la consommation du cannabis est néfaste pour les jeunes en apprentissage. Comment un jeune peut-il apprendre convenablement quand il présente des troubles de mémoire et des troubles de l’attention ? Il a de la difficulté en classe et de la difficulté à la maison pour faire ses devoirs. L’apprentissage de toute sorte lui cause un problème, que ce soit au CÉGEP, à l’université ou à l’école professionnelle. De plus, le jeune perd sa motivation. Nous avons, maintes fois, fait face à ce genre de problème parmi les personnes que nous rencontrions dans nos bureaux pendant les 14 ans de travail dans le domaine de la dépendance. Que de parents désemparés qui ne savaient plus quoi faire pour motiver leurs enfants ont dû consulter des spécialistes pour pouvoir les aider !

Notre réflexion sur le cannabis n’est pas alarmiste quand nous parlons de ses effets sur les jeunes au niveau de la conduite automobile, du danger pour les autres, de l'apprentissage scolaire. Le cannabis peut constituer un grave problème de santé publique s’il n’est pas contrôlé et maitrisé. Les conséquences de la consommation du cannabis peuvent aller très loin pour un jeune. La science est même arrivée à établir un lien « entre un usage régulier de cannabis à l’adolescence et des symptômes psychotiques, particulièrement en cas d’antécédents familiaux ou personnels de troubles psychotiques »4. Qui voudrait augmenter la susceptibilité des problèmes de santé mentale des jeunes s’il pouvait augmenter leurs chances de les éviter ? Il faudrait réfléchir sur les conséquences de la consommation du cannabis et de la facilité avec laquelle les jeunes peuvent s’en procurer. Est-ce que cela vaut la peine d’hypothéquer la vie de nos jeunes ? C’est important d’augmenter notre vigilance. Si nous n’y prenons pas garde, individuellement, il pourrait être trop tard pour une personne d’échapper aux conséquences résultant de la consommation de cannabis.

La consommation du cannabis n’est pas sans danger, malgré sa popularité et sa réputation de rendre cool. Soyons vigilants. Elle peut être néfaste pour un jeune sur le plan scolaire et dangereux quand elle est combinée à la conduite de véhicule. Elle peut devenir un grave problème pour la conduite routière. Elle peut devenir un danger pour la santé mentale de nos jeunes. C’est important de prendre des décisions qui favorisent la sécurité et le bien-être de nos jeunes et de la société. Favoriser la consommation précoce de cannabis est-elle une bonne option pour nos jeunes ? De toute évidence, quand nous regardons les conséquences éventuelles de la consommation qui pourraient résulter de la consommation du cannabis, nous comprenons qu’il s’agit d’un problème majeur. N’aimerions-nous pas privilégier des conditions sécuritaires de conduite, faciliter la réussite à l’école et prévenir des problèmes de santé mentale ? En contrôlant et en maitrisant le cannabis, nous réduisons ces dangers pour nos jeunes.

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1- Santé Canada, 2024 - https://www.canada.ca/fr/sante-canada/nouvelles/2024/01/sante-canada-publie-de-nouvelles-donnees-sur-la-consommation-de-cannabis-au-canada.html

2,3,4 - Canadian, Cannabis, clinic, - https://help.cannabisclinics.ca/hc/fr/articles/360003341298-Le-cannabis-pr%C3%A9sente-t-il-des-risques-pour-les-jeunes

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                                                    Leçon de sociologie

Dans une perspective constructiviste, l’individu est un construit qui agit dans « dans un monde social, lui aussi construit, dont la consistance résulte d’actions antérieures ». (Riutort, 2004, p. 213). Le racisme est une idéologie qui a été construite par des intellectuels occidentaux. Cette idéologie qui a été apprise a construit des individus racistes. Une maison est la résultante des matériaux utilisés pour la construire. L'humain est la résultante de tout ce qui a été utilisé pour l'éduquer et le former. Ceux qui ont été formés par cette théorie sont construits avec cette théorie. Ils reproduisent ce qu'ils sont à leurs enfants. On ne peut espérer mieux. C’est pour cela que cette idéologie à une grande répercussion sur notre société.

On comprend bien pourquoi le racisme continue d’exister malgré les lois et les politiques qui le condamnent. Les individus racistes continuent d’exister et le racisme leur permet de conserver leur privilège. De ce fait, les individus racistes se sont adaptés à leur nouvel environnement. De plus, ils ont fait en sorte que les institutions qu’ils dirigent s’adaptent à leur nouvelle réalité. Les sociétés (ceux qui profitent de ces privilèges) ont adapté ces pratiques à travers l’évolution du temps. Le concept de l’habitus pourrait aider à la compréhension de ces transformations ou de ses adaptations. Dans cette rubrique, à travers les leçons qui vont suivre, nous exposerons l’habitus comme générateur de pratiques. Nous aborderons la discrimination, le racisme systémique. Ainsi, nous verrons pourquoi ces pratiques ont la vie dure.

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Riutort, Philipe. 2004. Précis de sociologie. Presses universitaires de France. 612 pp.

CHRISTIAN VI.

Docteur en sociologie

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L'ombre et la lumière

Discrétion : Cette histoire est  une fiction

Dans une ville très animée, où vivait une femme nommée Sophie. Sophie avait grandi dans un foyer aimant, mais la vie avait pris un tournant sombre lorsqu'elle avait perdu ses parents dans un accident tragique. Dévastée par cette perte, elle avait cherché refuge dans l'alcool et les drogues, espérant échapper à sa douleur.

Les années passèrent, et Sophie s'enfonça de plus en plus dans ses dépendances. Elle perdit son emploi, ses amis, et se retrouva seule, errant dans les rues de la ville. Un jour, elle découvrit qu'elle était enceinte. Cette nouvelle la bouleversa, mais elle ne se sentait pas capable de s'occuper d'un enfant dans son état.

Malgré ses doutes, Sophie décida de garder l'enfant. Elle espérait que cette nouvelle vie pourrait lui donner la force de changer. Cependant, ses démons intérieurs étaient trop puissants, et elle continua à sombrer dans ses dépendances. Le jour de l'accouchement arriva, et Sophie donna naissance à un petit garçon qu'elle nomma Lucas.

En regardant son fils pour la première fois, Sophie ressentit un mélange d'amour et de désespoir. Elle savait qu'elle ne pouvait pas lui offrir la vie qu'il méritait. Avec le cœur lourd, elle prit la décision déchirante de l'abandonner à l'hôpital, espérant qu'il trouverait une famille aimante qui pourrait lui offrir un meilleur avenir.

Lucas fut placé en adoption et rapidement accueilli par une famille aimante, les Martin. Les Martin avaient toujours rêvé d'avoir un enfant, et l'arrivée de Lucas combla leur foyer de joie. Ils lui offrirent tout l'amour et le soutien dont il avait besoin pour grandir heureux et en bonne santé.

Pendant ce temps, Sophie continua de lutter contre ses dépendances. Elle se sentait coupable d'avoir abandonné son fils, mais elle savait que c'était la meilleure décision pour lui. Un jour, alors qu'elle errait dans les rues, elle rencontra une ancienne amie, Marie, qui travaillait dans un centre de réhabilitation. Marie convainquit Sophie de venir au centre et de chercher de l'aide.

Les premiers mois furent extrêmement difficiles pour Sophie. Elle dut affronter ses démons intérieurs et faire face à la douleur qu'elle avait essayé de fuir pendant tant d'années. Mais avec le soutien de Marie et des autres patients, elle commença par retrouver l'espoir. Petit à petit, elle reconstruisit sa vie, trouvant un emploi stable et un logement.

Des années plus tard, Sophie était devenue une personne différente. Elle avait réussi à surmonter ses dépendances et vivait une vie sobre et épanouie. Un jour, elle décida de chercher des nouvelles de Lucas. Avec l'aide de Marie, elle retrouva la famille Martin et apprit que Lucas avait grandi dans un foyer aimant et qu'il était devenu un jeune homme brillant et talentueux.

Sophie écrivit une lettre à Lucas, lui expliquant son histoire et les raisons de son abandon. Elle lui exprima tout son amour et son espoir qu'il puisse comprendre son geste. Lucas, touché par la lettre, décida de rencontrer Sophie. Leur première rencontre fut émotive et remplie de larmes, mais aussi de pardon et de compréhension.

Avec le temps, Lucas et Sophie développèrent une relation forte et aimante. Sophie devint une présence importante dans la vie de Lucas, et ils partagèrent de nombreux moments précieux ensemble. Sophie continua de partager son histoire avec d'autres, inspirant ceux qui luttaient contre leurs propres démons à ne jamais abandonner.

Auteur de cette fiction :  J. LeBobcar

A woman sitting in a chair with a microphone
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Le bon vieux temps



Résumé

Élisabeth et Maximilien sont deux amis qui se sont perdus de vue, il y a des lustres. Par le plus grand des hasards, ils vont se rencontrer dans un bus. De fil en aiguille, ils vont se remémorer leur adolescence. Leur discussion se portera sur leurs souvenirs, leurs folies, leurs rêves de jeunesse. Sans compter des sujets du quotidien : les amitiés, les amours, la famille, le travail, le social, les loisirs et les préoccupations écologiques, etc.

La première rencontre

Élisabeth est une magnifique jeune femme dans la fin trentaine. Elle est légèrement maquillée. Elle porte une queue de cheval très stylée. Elle est de taille moyenne aux yeux noisette. Elle a une fossette à chacune de ses joues. Ses dents sont tellement blanches, quand elle sourit, on a l’impression qu’elle illumine tout ce qui est autour d’elle. Elle est élégamment bien habillée d’un sac à main beige miel, assorti d’une paire de bottes d’automne de la même couleur. Elle porte un beau manteau d’automne bleu de marine et un foulard jaune moutarde qui rehausse son teint de caramel. Comme plusieurs passagers, elle est à un arrêt de bus, sur la rive sud de Montréal, attendant celui qui l’emmènera à la ville de Brossard. En y montant, elle tombe sur un ami de longue date, Maximilien. Ce dernier s’avère être le chauffeur de l’autobus qui l’a reconnue après qu’ils ont échangé quelques secondes.

—  Bonjour Madame ! lui dit le chauffeur, assez bel homme d’un brun foncé, d’une coupe de cheveux assez bien faite, d’un sourire de charme avec ses dents naturellement blanches et étincelantes. Il est apparemment dans la même tranche d’âge qu’elle. Il est plutôt grand de taille. Il est vêtu de son uniforme impeccable. Chemise blanche, pantalon bleu de marine, des bottes noires aussi propres que celles d'un militaire. Même si c'est une chemise avec des manches longues, elle laisse entrevoir ses biceps musclés bien travaillés. Ce qui laisse penser qu’en dessous, ses pectoraux et surtout ses abdominaux sont sans doute comme les tablettes de chocolat.

—  Bonjour Monsieur !, lui répond-elle, alors qu’elle lui présente son titre de passager. Et d’ajouter : Monsieur, pouvez-vous m’indiquer dans combien de temps, je serai à cette adresse, s’il vous plait ?

— Ce n’est pas très loin de la "Place Portobello". Justement, j’ai un arrêt à cet endroit.

—  J’ai dû prendre deux bus pour finalement me rendre compte que je n’étais pas dans le bon. Et heureusement, le dernier chauffeur m’a fait descendre et me dire de prendre le vôtre.

En se penchant pour jeter un coup d’œil furtivement sur le bout de papier que lui tendit la passagère, il s’est exclamé…

—  Élisabeth… Lily ! Mais est-ce bien toi Lily… Lily Chevalier ?

—  Pardon ! On se connait ?

—  Lily, c’est moi, Maximilien, Max, Max, Deschamps !

—  Max ! Non ! Max Deschamps ! Oh my God ! Max ! Combien de temps s’est-il écoulé depuis qu’on s’est perdu de vue ?

—  Ça fait un bail et bien plus, je dirais… 20 ans, 25 ans ?

—  Tabarslush! Tu te souviens de nos 400 coups, fois mille…

—  Comment oublier ? lui lance-t-il d’un sourire en coin.

—  Ça alors, je n’en reviens tout simplement pas. Toi, Max, chauffeur de bus ! En fait, cela ne m'étonne pas. Déjà ado, tu faisais une fixation sur les poids lourds. Tu rêvais de conduire les camions. Tu étais tellement passionné par tout ce qui avait des roues. Tu te le rappelles ? Et tes autres centres d’intérêt, l’histoire, les langues, la culture. Bref, tu avais une vraie passion pour la littérature. J’ai toujours pensé que tu finirais linguiste ou prof de littérature.

—  Quelle excellente mémoire ! Tu n’es pas loin du compte, ma chère.

—  Qu'est-ce qui s'est passé, alors ? Je veux tout savoir. Qu’est-ce que tu deviens en plus d’être chauffeur de bus ? Es-tu marié ? As-tu des enfants ? Excuse-moi, tu me connais, je veux toujours tout savoir… Et tout de suite.

—  Ah ! Ça oui ! Tu n'as pas changé. Pas du tout. Toujours impatiente, directe, énergique, pétillante. Chère amie, on s'en reparlera, car tu arrives à destination dans quelques secondes.

—  Non, pas déjà. On se revoit dans 2 jours, je prendrai ton bus à nouveau. Je t’en expliquerai.

—  J’espère bien.

—  C'est incroyable ! Max, Max, Max ! Hier encore, on était des ados. On avait la tête pleine d’idées et des rêves, les uns plus fous que les autres. Tu t’en souviens… Qu'est-ce qui s’est passé ?

—  Hé oui ! Je m’en souviens très bien. Et maintenant, on se fait vieux. Enfin, je parle que pour moi. Toi, tu restes la boule d’énergie étincelante, audacieuse, sublime, charismatique et surtout ‘’effrontée’’ dirait qui tu sais. Et par-dessus tout, le temps te traite comme le meilleur des gentlemen, ma chère Lily.

—  Et toi ! Max, dit-elle, dans le plus grand des sourires en se tenant debout devant la porte de sortie : tu es et tu resteras le plus grand des flatteurs de tous les temps. À suivre…

Auteure :

Joy DeMcDonald